L’AGECVM ne peut que se positionner contre cette nouvelle mesure administrative puisqu’elle s’attaque directement à son moyen d’expression principale: prendre la rue. Le SPVM (Service de police de la ville de Montréal) et l’administration municipale ont bien raison; cette nouvelle mesure facilitera le travail des policier-ère-s. Ce sera maintenant un jeu d'enfant de profiler les manifestant-e-s, d'identifier les organisateurs et organisatrices, d’apporter des «preuves» juridiques discréditant les militant-es, de réprimer cette liberté fondamentale, quoi!

Dans le cadre de cette énième crise économique, il n’est pas surprenant que la ville de Montréal impose ce nouveau règlement puisque celle-ci s’attend à voir se multiplier le nombre de manifestations engendrées par le contexte socio-économique difficile. Cette mesure vient renforcer l’impression que se font de plus en plus les citoyen-ne-s, c'est à dire que l'«arme juridique», est au service des diktats économiques, contrairement à une justice réelle, qui serait au service de la population. Il est donc de notre devoir, en tant que syndicat combatif, de s’opposer à ce règlement qui ne peut que renforcer l’emprise du pouvoir répressif du gouvernement et, à travers lui, de l’économie, au détriment des mouvements sociaux.